Une nouvelle mesure va en effet réduire le montant et la durée de l’allocation spécifique de solidarité (ASS). 133 000 personnes vont être privées de cette allocation, certaines ne percevant plus rien tandis que les autres basculeront sur le RMI, qui n’est pas pris en compte pour la retraite.
En outre, le RMI va être désormais à la charge des conseils généraux, avec tous les risques d’exclusion et de clientélisme que cela entraîne.
Dans le même temps, le gouvernement a annoncé des allégements des cotisations patronales.
Autres projets du gouvernement : le RMA, sous-emplois temporaires subventionnés et le CDD “jetable”, qui permettrait aux employeurs d’embaucher et de licencier à leur convenance.
Ces attaques en règle contre les chômeurs de longue durée et les salariés ont des effets particulièrement dramatiques sur les femmes. 13,8 % d’entre elles sont au chômage (10,2 % des hommes) ; 16,3 % touchent le SMIC (7,8 % des hommes) et leurs salaires sont toujours inférieurs en moyenne de 27 % à celui des hommes. 80 % des personnes pauvres (moins de 557 euros par mois ) sont des femmes. Parmi elles, les salariées à temps partiel contraint. Principales victimes de la précarité sociale, les femmes, qu’elles soient salariées ou chômeuses, vont voir leur situation encore aggravée par ces mesures.
Le Collectif national pour les droits des femmes s’inscrit dans le mouvement de protestation contre ces mesures et participera à toutes les mobilisations, avec les associations de chômeurs-ses et les organisations syndicales opposées à l’accord UNEDIC, pour réclamer leur abrogation.