Les militantes se souviennent tout particulièrement des luttes féministes des années 1990 en réaction aux actions commandos des activistes « anti IVG » devant et au sein des hôpitaux qui tentaient d’empêcher de fait la pratique d’interruptions volontaires de grossesses telles que prévues par les lois des 17 janvier 1975 et 31 décembre 1979. C’est ainsi qu’est née en 1990, la Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception (CADAC). La mobilisation de ses membres a permis le vote de la loi du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d’ordre social, à l’origine de la création du délit d’entrave à l’IVG.
En 2013 encore, la CADAC s’est portée partie civile, aux côtés du Planning Familial, devant le Tribunal Correctionnel puis la Cour d’Appel de PARIS en soutien à une femme victime de pressions insupportables alors qu’elle se rendait au Planning Familial.
Une fois de plus, Xavier DOR avait été rappelé à l’ordre par la Justice et condamné pour ces faits d’entrave à l’IVG.
Plus que jamais le droit des femmes à l’avortement doit être protégé et soutenu avec force.
Ce droit conquis de haute lutte est menacé depuis des années par les fermetures brutales des maternités dans lesquelles se trouvent de nombreux centres de planification et centres d’IVG, faisant ainsi de ce droit garanti par la loi un parcours de la combattante en pratique.
A l’heure de la crise sanitaire due au Covid 19 ce droit doit encore être défendu en allongeant les délais pour pouvoir réellement bénéficier d’une IVG.
Pétition du Collectif Avortement Les Femmes Décident