Collectif national pour les droits des femmes

Violences

Manif du 5 novembre : Communiqué de presse

dimanche 6 novembre 2011

6000 personnes ont manifesté hier à Paris contre les violences faites aux femmes, rassemblées à l’initiative du Collectif national pour les Droits des Femmes et de plus de 60 organisations signataires, associations féministes, syndicats et partis politiques de gauche et d’extrême gauche.

Avec les affaires DSK, Tron et Mahéas, est apparue au grand jour, après 40 ans de luttes des féministes contemporaines, les entraves, que nous connaissions, à la prise en compte des violences faites aux femmes en France. L’expression d’un sexisme décomplexé, l’ignorance des conséquences de ces violences, la suspicion récurrente contre les victimes, ont provoqué l’indignation des féministes et avec elles d’un grand nombre de personnes en France. Parallèlement, se manifestent des résistances évidentes à l’application de la loi du 9 juillet 2010, dernière en date des lois contre les violences obtenues grâce à la mobilisation des féministes.

C’est pour réagir de façon unitaire et massive contre cette situation que cette manifestation s’est déroulée de la Bastille à Matignon.
Nous avions demandé un rendez vous au Premier Ministre . Cette demande n’a pas été honorée, nous la réitérons : la lutte contre les violences n’est pas un fait divers, c’est un phénomène sociétal qui s’appuie sur toutes les inégalités exercées à l’encontre des femmes. Elles doivent être « traitées » au plus haut niveau.

Surtout nos revendications restent entières : une loi cadre, comme en Espagne, un contrôle de l’application des lois sur les violences par le biais de la création d’une commission de contrôle multipartite : pouvoirs publics, parlementaires et associations, et que les associations féministes de soutien aux victimes conservent les missions de service public qui leur sont conférées avec notamment une augmentation de leurs moyens financiers. Nous revendiquons en outre des mesures qui ont trait à l’amélioration de la loi du 9 juillet 2010.

La lutte contre les violences faites aux femmes est un enjeu de démocratie dans notre société. Elle continuera tant que ces violences seront perpétrées.

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