Les tâches qui lui incombent sont immenses. Nous espérons qu’elle accordera toute leur importance à des dossiers qui nécessitent des réponses urgentes :
l’emploi des femmes, qui se caractérise par l’explosion du travail à temps partiel imposé et par une précarisation croissante,
le droit à la contraception et à l’avortement, en nette régression,
l’égal accès des femmes et des hommes dans la vie politique, économique et sociale,
sans négliger pour autant les autres terrains de discrimination.
Nous souhaitons que des moyens importants, à la hauteur de ces enjeux, soient mis à sa disposition.
Nous nous inquiétons cependant du cumul des deux missions, droits des femmes et formation professionnelle : outre la surcharge de travail, le rapprochement de ces deux domaines d’intervention pourrait laisser croire qu’il y a une relation de cause à effet. La situation est plus complexe.
Nous tenons à remercier madame Geneviève Fraisse pour l’important travail réalisé dans sa mission interministérielle, prématurément interrompue. Elle a innové sur le terrain de l’interministérialité, terrain difficile qui aurait nécessité des moyens plus significatifs et dont les résultats ne peuvent se concrétiser pleinement que dans la durée.
Nous nous félicitons des chantiers qu’elle a engagés et nous espérons qu’ils seront poursuivis. Aussi nous souhaiterions que madame Geneviève Fraisse puisse être maintenue dans cette fonction qui ne nous semble pas incompatible avec la création d’un secrétariat d’État.
Si ce n’est pas le cas, nous ne doutons pas qu’elle saura mettre son talent et ses connaissances au service de la nouvelle mission qui lui est attribuée auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la recherche et de la technologie.