Collectif national pour les droits des femmes

Violences

COMBIEN COÛTENT LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ?

jeudi 28 mai 2009 par Suzy

TOUTES ET TOUS A LA SOIRÉE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES DE 18 HEURES A 22 HEURES,VENDREDI 12 JUIN
PASSERELLE SIMONE DE BEAUVOIR,CÔTE BERCY, EN FACE DU MINISTÈRE DES FINANCES :
THÉÂTRE DE L’OPPRIME, ANIMATIONS

APPORTEZ VOTRE PIQUE – NIQUE

Combien coûtent les violences en termes de souffrances pour les femmes qui en sont victimes ?

Combien coûtent-elles en terme de dégradation du lien social ?

Combien coûtent-elles en terme de régression de la libération des femmes et d’affirmation de la domination masculine ?

Beaucoup !

Mais combien coûtent, en termes pécuniaires, les Incapacités Totales de Travail, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violences, les consultations d’avocatEs, les formations professionnelles, les honoraires médicaux et/ou de psy, les congés maladie, les numéros verts de réponse aux victimes, les salaires des policierEs, des magistratEs, des assistantEs sociales -aux, les subventions aux associations, les campagnes de sensibilisation, les déménagements, les psychotropes, etc., liste non exhaustive !

Le CRESGE*, un institut de recherche lillois, estime à partir d’une étude réalisée en 2004 que les seules violences conjugales coûtent à minima un milliard d’euros par an !

Alors, Bercy doit choisir : le milliard ou le financement de la loi cadre contre les violences faites aux femmes qui dort à l’heure actuelle sur le bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat. Non pas que la loi cadre résoudrait tout par miracle mais elle permettrait de mettre en œuvre une politique résolue, intégrée, globale et cohérente de lutte contre les violences faites aux femmes.

Cette politique fait défaut à la France depuis le début des luttes des femmes contre les violences dans les années 1970. Du « Plan triennal contre les violences faites aux femmes » à la « Grande cause nationale »,autant de mesures qui répondent de façon parcellaire et inefficace à ce phénomène. Les lois sont toujours incomplètes et très mal appliquées.

Il y a urgence : la loi cadre doit être adoptée et être dotée des moyens financiers pour son application. Les 16 000 signatures de soutien à la loi cadre ont permis la mise en place d’une Mission d’évaluation de l’Assemblée nationale de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes qui rendra ses préconisations à la mi-juillet. Elle doit, pour nous, se prononcer en ce sens.

*http://cresge.icl-lille.fr/Accueil/Touteslesactualites/tabid/691/Default.aspx

COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DES FEMMES, FEMMES SOLIDAIRES

Nous suivre