Collectif national pour les droits des femmes

Corps, sexualité, santé

Dans le cadre du cycle "100 ans de féminisme au cinéma"

Moolaade, un film de Sembène Ousmane

le lundi 15 octobre à 20h, Studio des Ursulines, Paris

mercredi 10 octobre 2007

Les Ecrans Citoyens, dans le cadre du cycle « 100 ans de féminisme au cinéma », organise une projection-débat autour de

MOOLAADE de Sembène Ousmane
(Sénégal, 2004, 120 min)
le lundi 15 octobre à 20h
Au studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines, 75005 Paris

Avec la participation du GAMS, de Linda Weil-Curiel (avocate et membre de la CAMS) et de Marie-France Casalis (militante féministe, actuellement responsable de formation au Collectif Féministe contre le Viol).

"L’excision est pratiquée dans 38 des 54 états membres de l’Union Africaine. Quelle que soit la méthode employée (classique ou moderne), exciser est une atteinte à la dignité et à l’intégrité de la femme. Je dédie Moolaadé aux mères, femmes qui luttent pour abolir cet héritage d’une époque révolue."
Sembène Ousmane

Collé Ardo (l’actrice malienne Fatoumata Coulibaly), ayant déjà interdit la mutilation de sa fille Amsatou, recueille quatre petites venues chercher refuge chez elle pour « ne pas être coupées », en invoquant auprès des exciseuses de son village le droit d’asile : le Molaadé (en pulaar). Chaque habitant va devoir prendre position dans le débat que déclenche cette révolte contre l’ancestrale tradition de l’ablation du clitoris des petites filles : l’excision, la Salindé, cette soi-disant « purification de la femme ».

Moolaadé est le second film de la trilogie non achevée, L’héroïsme au quotidien, inaugurée par Faat-Kiné (2000), portrait d’une mère célibataire en ville qui dirige une station service. Il est réalisé par le romancier et cinéaste sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007) qui réalisa le premier long métrage « négro-africain » du continent en 1966. Primé en 2004 au Festival de Cannes dans la section « Un Certain Regard », Moolaadé met en scène la révolte des victimes. Examen critique du contrôle patriarcal de la fidélité et de la sexualité des femmes dans la société africaine, le film est dirigé par un cinéaste militant qui aimait à défendre le poids de l’image pour accompagner une société largement construite sur la tradition de la parole. Dernier opus prévu, La Confrérie des rats était axé sur le thème de la corruption.

La projection sera suivie d’un débat avec la participation du GAMS (Groupe femmes pour l’ Abolition des Mutilations Sexuelles et autres pratiques affectant la santé des femmes et des enfants), de Linda Weil-Curiel (avocate et membre de la CAMS, Commmission pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles) et de Marie-France Casalis (militante féministe, actuellement responsable de formation au Collectif Féministe contre le Viol).

Lieu :

La soirée se déroulera le lundi 15 octobre, à 20 h
au Studio des Ursulines, 10 rue des Ursulines, 75005 Paris
Tél : 01 56 81 15 20 - Fax : 01 44 07 13 76
Répondeur horaires : 01 43 26 19 09
Bus : 21, 27 (Feuillantines), 38 ou 82 (Auguste Comte), 84 (Panthéon)
RER : Luxembourg (sortie rue de l’Abbé de l’Epée)

Prix des places :

Tarif plein : 5 €. Tarif réduit : 4 € (étudiants, demandeurs d’emploi, Rmistes, adhérents des Ursulines ou des Ecrans Citoyens).

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